Amel FAKHFAKH
(ancienne adhérente du G.I.E.N. ; intervenante au colloque de 2005 )
" Je me souviens... " : Je venais de terminer la rédaction de mon mémoire de DRA (Diplôme de Recherches Approfondies) dont le sujet se rapportait à l'oeuvre de Malraux (" le combat politique dans la Condition Humaine de Malraux ") et, enthousiasmée encore à la fois par la période de l'entre-deux-guerres et par l'écriture engagée, je voulais continuer à travailler dans le même sens. Je me suis donc adressée de nouveau à mon directeur de recherches (M. Béchir Garbouj) et lui ai fait part de mon désir de connaître d'autres écrivains, moins connus que Malraux, qui, comme lui, ont marqué de leur empreinte leur époque. Il m'a proposé le nom de Paul Nizan que je connaissais en réalité à peine. J'avais vaguement entendu parler de lui et je me plaisais à répéter, quand j'avais 20 ans et que j'étais étudiante dans le Département de Français, ces phrases que quelqu'un m'avait dites : " J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie ".
" Nizan... Aujourd'hui ! " : Entre temps, que de chemin parcouru... J'étais une étudiante idéaliste qui était plongée dans ses lectures romanesques et poétiques et qui avait très peu le sens de la réalité. Une fois ma maîtrise achevée, je me suis trouvée propulsée dans la vie active et confrontée aux problèmes sociaux et politiques que mon pays connaissait alors. Mes lectures ont changé : je me suis passionnée pour les écrits marxistes et pour la littérature engagée, ce qui m'a conduite tout droit vers Malraux puis vers Nizan.
[Amel Fakhfakh, née Fenniche, en janvier 1951 à Tunis, est directrice du département de Français à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Titulaire d'une thèse de 3e cycle: La Lecture de réel dans l'oeuvre de Paul Nizan (soutenue en juin 1986) et d'une thèse d'habilitation : Le Traitement du mythe dans le théâtre baroque (soutenue en juin 2003)]
En quête de Nizan - Amel FAKHFAKH
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