Jean-François GAUDEAUX
(adhérent au G.I.E.N. depuis 2005 ; collaborateur aux n° 4, 5 et 8 de la revue Aden ; intervenant au colloque de 2008)
" Je me souviens... " : Je me souviens, c'était il y a longtemps, je n'avais pas 20 ans... et le passeur ce fut Sartre et sa préface à Aden Arabie et la lecture du livre. Un livre qui faisait un écho, une origine avec ma révolte et le début pour moi d'un long engagement politique, mais aussi le début de mes études de philo. C'était le début des années 70. Alors ce fut la lecture des Chiens de garde ; un texte que j'ai lu et travaillé longtemps et j'eus l'audace d'en prendre un passage en début de ma première thèse...ce ne fut pas très apprécié par le jury. Puis j'ai lu les romans et j'ai continué à lire Sartre et, avec Les Mots , j'ai retrouvé Nizan.
" Nizan... Aujourd'hui ! " : Aujourd'hui, "spécialiste" de Sartre, mon rapport à Nizan reste important, sur le mode de l'avance qu'il affirme par rapport à Sartre, mais aussi sur l'idée du militant capable de lucidité (comme c'est rare). Par ailleurs, responsable d'un cours en philosophie de la communication à Paris IV-Sorbonne, j'utilise chaque année Chronique de septembre sur une certaine vision du journalisme, de ses méthodes et de l'histoire. A cette occasion, je constate que 95% de mes étudiants ignorent qui est Nizan (beaucoup ne savent pas non plus qui est Aron), mais aussi de l'intérêt qu'il provoque.
[Jean-François Gaudeaux est né en 1952 à Paris. Il est chargé d'enseignements en philosophie à Paris IV- Sorbonne et à l'Université de Technologie de Compiègne. Par ailleurs, il développe des congérences et des formations sur la lutte contre les discriminations dans le domaine de l'emploi. Il vit en Italie. ]
En quête de Nizan - Jean-François GAUDEAUX
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